Les 7 plats vietnamiens les plus atypiques

  • Plongez dans l’univers fascinant de la gastronomie vietnamienne à travers sept plats atypiques qui défient les papilles et l’imagination. Du nord au sud, le Vietnam offre bien plus que ses célèbres nems et pho, révélant une palette de saveurs audacieuses et de textures surprenantes. Embarquez pour un voyage culinaire hors des sentiers battus, où tradition ancestrale et innovation gustative se rencontrent pour créer des expériences gastronomiques inoubliables.

    1. Thit cho : La controverse canine

    Le thit cho, ou viande de chien, cristallise les débats au cœur de la culture culinaire vietnamienne. Bien que sa consommation soulève des questions éthiques croissantes, elle demeure ancrée dans certaines traditions locales. Face à l’évolution sociétale et aux préoccupations internationales, les autorités de Hanoï encouragent désormais une transition vers d’autres pratiques alimentaires.

    Historiquement, le thit cho se décline en diverses préparations : rôti, bouilli ou à la vapeur. Les marchés traditionnels de la capitale en proposaient, mais cette offre tend à diminuer. Certains Vietnamiens lui attribuent des vertus liées aux croyances populaires : renforcement de la vitalité, amélioration des performances physiques, et même propriétés curatives. La consommation en fin de mois lunaire est parfois considérée comme un porte-bonheur.

    >> Pour approfondir : L’évolution des pratiques culinaires au Vietnam : entre tradition et modernité

    2. Trung vit lon : L’œuf métamorphosé

    Le trung vit lon, connu internationalement sous le nom de balut, incarne la quintessence de la gastronomie vietnamienne audacieuse. Ces œufs de cane, incubés pendant 18 à 21 jours, offrent une expérience gustative unique, alliant richesse nutritionnelle et saveurs complexes. Leur prix accessible en fait un mets populaire, consommé par toutes les générations depuis des siècles.

    La dégustation du trung vit lon est un véritable rituel. On commence par percer délicatement l’extrémité plate de la coquille, où se trouve une poche d’air. L’ajout de vinaigre aillé et pimenté ou de sel rehausse les saveurs. Le jus est d’abord siroté, avant de déguster le contenu à la cuillère. Les amateurs apprécient particulièrement la texture variée et le goût riche de ce mets ancestral.

    3. Thit ran : Le serpent dans tous ses états

    La viande de serpent, ou thit ran, occupe une place de choix dans la gastronomie vietnamienne haut de gamme. Son goût subtil, souvent comparé à celui du poulet, nécessite une cuisson précise pour préserver sa tendreté. Au-delà de ses qualités gustatives, la médecine traditionnelle lui attribue des vertus thérapeutiques, notamment pour la santé cardiovasculaire et rénale.

    Le village de Le Mat, en périphérie de Hanoï, s’est fait une spécialité de la cuisine du serpent. L’expérience culinaire y est totale : les convives choisissent leur serpent vivant, qui est ensuite préparé de cinq manières différentes. Pour les plus aventureux, la dégustation du sang de serpent fraîchement extrait constitue le point d’orgue de ce repas atypique, promettant une expérience gustative et sensorielle mémorable.

    4. Tiet canh : La soupe carmin

    Le tiet canh, ou soupe de sang frais coagulé, représente l’audace culinaire vietnamienne dans toute sa splendeur. Cette préparation, à base de sang de porc, canard ou oie, est un véritable défi pour les papilles occidentales. Le processus de préparation est un art en soi : le sang frais est mélangé à de l’eau bouillie, assaisonné de glutamate et de nuoc mam, puis agrémenté d’abats finement tranchés.

    La particularité du tiet canh réside dans sa texture coagulée et sa température de service. Consommé froid, il est traditionnellement accompagné d’arachides grillées et d’herbes fraîches, créant un contraste saisissant entre le goût prononcé du sang et la fraîcheur des accompagnements. Cette soupe, bien que controversée, reste un témoignage vivant de l’ingéniosité culinaire vietnamienne et de sa capacité à sublimer chaque partie de l’animal.

    5. Con trung nuong : Le croustillant inattendu

    Les insectes grillés, ou con trung nuong, émergent comme une tendance gastronomique innovante au Vietnam. Autrefois cantonnés aux zones rurales et aux communautés ethniques du nord, ces mets insolites gagnent en popularité dans les centres urbains. Les bia hoi, ces microbrasseries emblématiques du paysage vietnamien, en font désormais un accompagnement prisé de leurs bières artisanales.

    La diversité des insectes proposés est impressionnante : vers, criquets, grillons, mais aussi araignées et scorpions. Leur préparation grillée leur confère une texture croustillante unique, révélant des saveurs surprenantes, souvent comparées à celles de la noisette. Cette expérience culinaire audacieuse offre non seulement une aventure gustative, mais aussi une alternative protéinée durable, s’inscrivant dans les réflexions sur l’alimentation du futur.

    6. Mam tom : L’essence marine fermentée

    Le mam tom, pâte de crevettes fermentées, est l’un des condiments les plus caractéristiques de la cuisine vietnamienne. Son arôme puissant et complexe en fait un ingrédient clé de nombreuses préparations traditionnelles. Cette pâte gris-rosé, obtenue par fermentation prolongée de petites crevettes, est un véritable concentré d’umami, la cinquième saveur tant recherchée en gastronomie.

    Le « bun dau mam tom » illustre parfaitement l’utilisation du mam tom dans la street food vietnamienne. Ce plat, associant tofu frit, nouilles de riz, herbes aromatiques et la fameuse pâte de crevettes, offre une symphonie de textures et de saveurs. Pour apprécier pleinement le mam tom, il est recommandé de l’intégrer progressivement à ses préparations, permettant ainsi à son goût unique de se révéler sans dominer l’ensemble du plat.

    7. Sup sua : La transparence marine

    La soupe de méduse, ou sup sua, représente l’essence même de la cuisine côtière vietnamienne. Popularisée dans les régions littorales, de la mythique baie d’Halong aux stations balnéaires de Nha Trang et Quy Nhon, cette préparation défie les a priori culinaires occidentaux. Malgré son apparence translucide et gélatineuse qui peut surprendre, la méduse offre une expérience gustative unique, prisée pour ses qualités nutritionnelles.

    Contrairement aux idées reçues, la texture de la méduse n’est pas gluante mais plutôt croquante, rappelant celle du champignon noir. Sa saveur subtile en fait un excellent vecteur pour les assaisonnements et les bouillons parfumés qui l’accompagnent. Riche en protéines et en collagène, le sup sua est apprécié non seulement pour son goût mais aussi pour ses bienfaits supposés sur la peau et les articulations, illustrant parfaitement la philosophie vietnamienne d’une alimentation à la fois savoureuse et bénéfique pour la santé.

    >> Pour aller plus loin : Découvrez le top 10 des plats incontournables du Vietnam

    Ces sept spécialités vietnamiennes atypiques ne sont qu’un aperçu de la richesse culinaire du pays. Chacune raconte une histoire, reflétant les traditions, l’ingéniosité et l’audace des cuisiniers vietnamiens. Lors de votre voyage sur mesure au Vietnam, osez sortir des sentiers battus gastronomiques. Chaque bouchée sera une aventure, une découverte de saveurs insoupçonnées qui marqueront à jamais votre palais et votre mémoire. Préparez-vous à une odyssée gustative qui redéfinira votre perception de la cuisine asiatique !

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